Portrait | John Stockton, Docteur Steal et Mister Passe (2024)

Publié le 26/03/2024 à 19:07 Twitter Facebook

NBA – Illustre meneur du Jazz, John Stockton fête ses 62 ans. Portrait d’un joueur toujours fidèle à Utah, aussi discret et effacé dans la vie que précieux et tenace sur le terrain.

Portrait | John Stockton, Docteur Steal et Mister Passe (1)

C’est l’histoire d’un gars qui ressemble à Monsieur Tout-le-monde et qui sort d’une fac sans références. Personne ne miserait le moindre dollar sur lui. Dix-neuf ans plus tard, quand il prend sa retraite, il est le meilleur passeur et intercepteur de tous les temps ! John Stockton (62 ans, ce 26 mars) a effectué toute sa carrière dans l’Utah. Son duo légendaire avec Karl Malone conduira deux fois la franchise de Salt Lake City aux Finals NBA, sans parvenir toutefois à faire tomber Michael Jordan et les Bulls…

Eté 1992, Barcelone. Un petit blanc se hisse sur le podium olympique au milieu de colosses noirs. Comme ses potes de la « Dream Team », il attend pour recevoir sa médaille d’or. Le premier à le congratuler est Karl Malone, son ami et complice du Jazz.

Il nourrit un «Facteur»

À eux deux, ils feraient le bonheur de n’importe quelle sélection nationale. Sous le maillot de Utah, ils forment l’un des plus beaux duos de NBA. Observez l’équipe de Salt Lake City en contre-attaque : Karl Malone sur une aile, John Stockton avec le ballon. Pas le temps de réagir…

« Dès qu’ils prennent le rebond, Stockton entre en scène », souligne Sherman Douglas, meneur des Celtics. « Ses yeux vont dans tous les sens, il regarde partout. Tu vois ça puis tu sens quelqu’un arriver de l’autre côté. C’est « le Facteur » qui déboule. Un vrai train ! »

On surnomme Karl Malone le « Mailman » parce qu’il poste les paniers comme on délivre le courrier. Et sans John, Karl ne serait plus aussi efficace. Magic Johnson, l’as des as, le professeur des passes, s’est retiré en 1991 avec un record de 9 921 caviars sur l’ensemble de sa carrière, playoffs exclus. Il deviendra la propriété de John Houston Stockton (15 806). Même chose pour les interceptions (3 265).

« Sa plus grande qualité est de toujours donner le ballon au joueur le mieux placé », résume sobrement Karl Malone. « Il peut être spectaculaire mais il est avant tout efficace. »

John Stockton, meilleur passeur all-time ?

Les chiffres de John Stockton donnent le tournis : Isiah Thomas a dépassé la barre des 1 000 passes en une saison seulement une fois dans sa carrière, Magic Johnson jamais. John, lui, y parvient tous les ans : sept fois entre 1988 et 1995.

Il a fait d’un art une routine. « Je crois honnêtement qu’il est le meilleur meneur de tous les temps », dit de lui Hot Rod Hundley, ancien Jazz.

Pour les JO de Barcelone en 1992, la fédération américaine a écarté Isiah Thomas (sous la pression de Michael Jordan et Magic Johnson, notamment…) au profit du numéro 12 de Salt Lake City.

« Il passe la balle comme personne », assure Frank Layden, président de la franchise mormone. « C’est pour ça que le comité l’a choisi. N’en déplaise à certains… »

Un personnage à part

John Stockton, c’est comme l’ami de la famille : 1m85, 79kg, cheveux noirs, sourcils épais, dégagé derrière les oreilles, toujours bien rasé, poli, propre sur lui, avec une peau d’une blancheur presque maladive. Il n’a ni look, ni charisme, ni comportement de star et, qu’il perde ou qu’il gagne, il affiche toujours le même faciès.

En dehors du basket, il passe tranquillement son temps à la maison avec sa femme Nada et ses enfants (il en aura six). Pendant les vacances, John retourne, dans sa Lexus noire, à Spokane (Etat de Washington). C’est là qu’il habite, à côté du saloon de papa, « Jack & Dan’s ».

Là-bas, seuls le jazz et le houblon ont droit de cité. Tout le monde y est le bienvenu, sauf peut-être Bobby Knight, coach d’Indiana University, qui l’avait évincé du Team USA pour les JO 1984 à Los Angeles. Tous les matches du Jazz sont diffusés chez « Jack & Dan’s » qui, avant, était la patrie des Supersonics. « Plus maintenant », souligne fièrement Jack Stockton.

« Il a toujours foncé dans un mur la tête la première »

Jack et son assistant Dan Crowley ont ouvert leur saloon en 1962. Trente ans plus tard, les murs sont couverts de photos d’amis et d’habitués. Mais pas le moindre portrait de John.

« Il y a deux raisons à cela », explique son père. « La première est que cela gênerait John. Il n’a jamais aimé ces choses-là. La seconde est que mon associé et moi avons construit cet endroit. S’il devait y avoir une photo d’un Stockton, ce serait la mienne. »

John est le troisième enfant d’une famille comprenant deux filles et deux garçons. Une famille de souche irlandaise. Son frère aîné et lui se payaient des un-contre-un féroces qui se terminaient parfois à coups de poing. Avec son cœur et sa pugnacité, John compensait son handicap de taille.

« Depuis que je le connais, il a toujours foncé dans un mur la tête la première quand c’était nécessaire », explique Kerry Pickett, qui l’entraîna au lycée. « John a toujours eu une image d’ange mais ce gars peut vous sauter à la gorge pour remporter un match », ajoute Dan Fitzgerald, son coach à Gonzaga, où son père et son grand-père firent eux aussi leurs études.

Une étoile dans l’ombre

« Je ne suis pas le meilleur athlète de la Ligue et encore moins le plus doué », soulignait John Stockton himself. « Je ne peux pas compter sur mes talents naturels. Je laisse ça à ceux à qui je passe la balle. Moi, je garde les pieds sur terre et je joue avec ma tête. Quand tu évolues dans une fac comme Gonzaga, tu apprends l’humilité. Tu apprends aussi à combattre des basketteurs plus forts que toi et à y prendre plaisir. »

Etonnant pedigree que celui du 16e choix de la draft 1984. Il n’a jamais quitté Spokane, cirant ses culottes sur les bancs de St. Aloysius, le lycée du coin, avant de filer à Gonzaga. Lors de sa dernière saison universitaire, il a beau tourner à 21 points, 7 passes et 4 interceptions de moyenne, il disparaît des tablettes des scouts. Enrôler un meneur blanc et petit ? Vous n’y pensez pas !

« Je suppose que l’on ne prenait pas mes performances au sérieux car Spokane n’avait pas la réputation de former des stars. »

Le Jazz en sait un peu plus sur ses capacités et le retient donc en 16e position, derrière Terence Stansbury, futur Levalloisien. Les fans attendaient un joueur flashy, ils voient débarquer un basketteur au physique de livreur de pizzas…

Durant les négociations pour son contrat, John Stockton ne participe pas au training camp, mais il étudie le jeu des adversaires sur des vidéos. Dès son arrivée, il surprend le staff. On décide de partager le temps de jeu entre Ricky Green et lui. À partir de 1987, il deviendra le titulaire indiscutable du poste et s’imposera comme l’un des meilleurs lance-missiles de l’histoire.

« Quelqu’un m’a demandé d’où nous venait Stockton. Je lui ai répondu : « Du ciel ». C’est Dieu qui nous l’a envoyé », confiait Franck Layden. « On rencontre des gens comme lui dans les cours de justice, les salles de chirurgie, les monastères aussi… Et comme ces gens-là, John ne se met jamais en avant. C’est une étoile dans l’ombre. »

Un asticot malin et vicieux

John Stockton fut peut-être le basketteur le plus discret de la ligue. Logique, quand on évolue dans la ville la moins médiatique des USA, perdue au fin fond d’un État presque désertique.

« Salt Lake City ressemble un peu à Spokane et c’est pour ça que je m’y sens bien. La vie publique, ce n’est pas trop mon truc. J’ai été élevé dans une famille de la classe moyenne avec certaines valeurs, dont le respect de la vie privée. »

Comme deuxième résidence, le meneur du Jazz a choisi une belle maison dans les faubourgs. La maison de Monsieur Tout-le-monde, évidemment. Et c’est évidemment un bon père de famille. Ses voisins le voient faire un peu de plomberie, repeindre sa porte ou tondre sa pelouse. On peut gagner 10 millions de dollars par an et aimer bricoler.

Y compris sur le parquet où, le cerveau, c’est lui. John possède un sens du jeu inné et une technique individuelle parfaite. Très malin et hyper vicieux, l’incroyable asticot, mine de co*cker battu et short haut remonté, chipe les ballons à tour de bras et effectue des changements de rythme qui tuent. Il se dotera même d’un tir à 3-points respectable (il crucifia Houston, de loin et au buzzer, dans le Game 6 de la finale de Conférence Ouest 1997…).

Il n’y eut qu’une seule fausse note dans le joli papier à musique mormon : John Stockton et Karl Malone, arrivé un an après lui, croisèrent la route du plus grand basketteur de tous les temps. Les co-MVP du All-Star Game 1993 (au Delta Center), doubles champions olympiques, subirent comme tous les autres la loi d’un certain Michael Jordan (4-2 lors des Finals 1997 et 1998). Paradoxalement, c’est l’année où il finit 2e meilleur passeur de la ligue –derrière Mark Jackson– qu’il atteignit pour la première fois les Finals. Les neuf années précédentes, il s’était classé numéro un…

John Stockton n’a jamais raté les playoffs !

Deux actions, peut-être, résument sa carrière : une passe d’anthologie –en mode quarterback– suivie d’une interception d’enfer aux dépens de Michael Jordan, dans le «money-time» du Game 4 des Finals 1997.

« C’est le genre de passe que je ne suis pas près d’oublier. C’était parfait ! Sans doute l’une des plus belles qu’il ait jamais réalisées », commenta Karl Malone, fidèle complice depuis leur rencontre à Bloomington, Indiana.

Les deux garçonnets tentaient alors de gagner une place pour les JO. de Los Angeles, parmi une centaine de prétendants, dans un roster américain déjà dominé par Michael Jordan. « La dernière fois que j’ai joué au foot US, je crois que c’était en 4e », expliqua John Stockton au sujet de cette fameuse passe sur laquelle le duo du Jazz réinventa la connexion Joe Montana-Jerry Rice.

John se retira en 2003, à 41 ans. Il n’aura connu qu’une seule équipe en 19 saisons et il disputa les playoffs… tous les ans. Bilan : 9 premiers tours, 5 demi-finales de conférence, 3 finales de conférence et 2 Finals.

Pour la petite histoire, sa sœur fut kiné des Utah Starzz (WNBA), après s’être occupée des athlètes de Kentucky. Son grand-père fut running back de l’équipe de Gonzaga, considérée à l’époque (en 1924…) comme la meilleure formation de football américain en highschool. Enfin, le père de Nada (sa femme) fut le dernier gouverneur du territoire d’Alaska.

En 2006, John Stockton a été désigné 4e meilleur meneur de tous les temps par ESPN. Son fils, Michael, a joué en France. David, un autre de ses quatre fils, a disputé trois matchs aux Kings et trois au Jazz. John a fait son entrée au Hall of Fame le 11 septembre 2009 et il fait partie du Top 10 des joueurs jamais titrés, si ce n’est du Top 5… Quant à son aura, il a été sérieusem*nt plombé par ses positions «antivax». Au point que la NBA ne l’a pas mis en valeur lors du All-Star Game disputé à Salt Lake City en 2023. Comme Karl Malone d’ailleurs.

Palmarès

Champion olympique : 1992, 1996

All-Star : 1989-97, 2000
MVP du All-Star Game : 1993

All-NBA First Team : 1994-95
All-NBA Second Team : 1988-90, 1992-93, 1996
All-NBA Third Team : 1991, 1997, 1999
All-Defensive Second Team : 1989, 1991-92, 1995, 1997

Retenu parmi les 75 meilleurs joueurs de l’histoire
Meilleur passeur (15 806) et intercepteur (3 265) de l’histoire

Gains en carrière : 66.7 millions de dollars

Article publié le 26 novembre 2011

John StocktonPourcentageRebonds
SaisonEquipeMJMinTirs3ptsLFOffDefTotPdFteIntBpCtPts
1984-85UTH821847.118.273.60.31.01.35.12.51.31.8 0.15.6
1985-86UTH822448.913.383.90.41.82.27.42.81.92.1 0.17.7
1986-87UTH822349.918.478.20.41.51.88.22.72.22.0 0.27.9
1987-88UTH823557.435.884.00.72.22.913.83.03.03.2 0.214.7
1988-89 UTH823953.824.286.31.02.03.013.62.93.23.8 0.217.1
1989-90 UTH783751.441.681.90.71.92.614.53.02.73.5 0.217.2
1990-91 UTH823850.734.583.60.62.32.914.22.82.93.6 0.217.2
1991-92 UTH823748.240.784.20.82.53.313.72.93.03.5 0.315.8
1992-93 UTH823548.638.579.80.82.12.912.02.72.43.2 0.315.1
1993-94 UTH823652.832.280.50.92.33.212.62.92.43.2 0.315.1
1994-95 UTH823554.244.980.40.72.43.112.32.62.43.3 0.314.7
1995-96 UTH823653.842.283.00.72.12.811.22.51.73.0 0.214.7
1996-97 UTH823554.842.284.60.62.22.810.52.42.03.0 0.214.4
1997-98UTH642952.842.982.70.62.12.68.52.21.42.5 0.212.0
1998-99UTH502848.832.081.10.62.32.97.52.11.62.2 0.311.1
1999-00 UTH823050.135.586.00.62.12.68.62.31.72.2 0.212.1
2000-01UTH822950.446.281.70.72.12.88.72.41.62.5 0.311.5
2001-02UTH823151.732.185.70.72.53.28.22.51.92.5 0.313.4
2002-03UTH822848.336.382.60.61.82.57.72.21.72.2 0.210.8
Total15043251.538.482.60.62.12.710.52.62.22.8 0.213.1

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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Par Mondial Basket

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Portrait | John Stockton, Docteur Steal et Mister Passe (2024)

FAQs

What religion is John Stockton? ›

They have two daughters (Lindsay and Laura) and four sons (Houston, Michael, David, and Samuel). Stockton and his family are Roman Catholics. Houston Stockton played college football as a defensive back for the University of Montana Grizzlies.

How many steals does John Stockton have? ›

NBA History - Steals Leaders
Steals Leaders
RKPLAYERSTL
1John Stockton3,265
2Jason Kidd2,684
3CHRIS PAUL2,614
22 more rows

Why did Kendrick reference John Stockton? ›

Yes, Kendrick Lamar references John Stockton in his song 'Not Like Us'. He compares himself to John Stockton, the all-time career leading assist leader, and Karl Malone, who is infamous for having sexual relations with a 12-year-old.

How to pass like John Stockton? ›

What are some key skills needed to pass the body like John Stockton in basketball?
  1. Behind combos (10 in a row). Focus on hitting a specific spot and maintaining ball control. Combo, single hand passes (25 reps each hand). ...
  2. Pocket Pass. One Hand Cross Court. Fake Shot Pass. ...
  3. Quick adjustment. Gap & Flick. 629.8K.
Aug 19, 2024

What was John Stockton's nickname? ›

How many rings does John Stockton have? ›

Stockton never missed the playoffs in his nearly two decades playing for the Jazz, but—despite leading the team to a five conference finals appearances and two berths in the NBA finals (1997, 1998)—he retired in 2003 having never won an NBA championship.

How many 82 games did John Stockton play? ›

John Stockton played 16 82-game seasons without missing a single game, the most since the 82-game format has been in place (1967-68). …

Are Karl Malone and John Stockton friends? ›

He's literally inseparable for me as a brother,” Stockton said of Malone. “I mean, we don't see each other every day, we talk occasionally on the phone, that term is probably overused, but there's nothing I wouldn't do for Karl Malone. And I think there's, I think he feels the same way.”

Did John Stockton ever miss a game? ›

Key players missing games has been a recurring theme for the Utah Jazz. Over the last two seasons, Lauri Markkanen will have missed 44 games, and assuming Jordan Clarkson is done for the year, he will have missed a total of 48 contests. Ex-Jazz great John Stockon only missed 22 games over 19 seasons.

Why did John Stockton wear short shorts? ›

Whenever asked about his shorts' refusal to get with the times, Stockton gave no particular reason. His choice is an example of lower-case conservatism. He played his entire career in the same colloquial manner in the same cute city. He did what was comfortable because it was comfortable.

How many years did John Stockton play with Karl Malone? ›

They may have not won a championship together or make the nightly highlights of ESPN's Sportscenter, but the Utah Jazz duo of John Stockton and Karl Malone were combination that for 18 seasons were consistent, hardworking and that thought of the team instead of their individual accolades.

Has John Stockton ever dunked in a game? ›

John Stockton dunked once in his entire NBA career, as a rookie. According to Stockton himself, it was a fast break dunk that was relatively underwhelming.

How heavy was John Stockton? ›

Is John Stockton a Hall of Famer? ›

He also finished his career with 19, 711points for the 28th spot on the NBA's all-time scoring list. Stockton was inducted into the Basketball Hall of Fame in 2009.

What is the religion of the Utah Jazz owner? ›

Personal life. Smith lives in Provo, Utah, and is married with five children. He is a member of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints and spent two years in Mexico as a missionary. In 2016, he was included in Fortune's "40 Under 40." As of September 2021, Forbes estimated Smith's net worth at $1.6 billion.

What are some interesting facts about John Stockton? ›

He was a ten-time All Star, led the league in assists a record nine consecutive seasons, and holds the single-season record for assists with 1,164. At the time of his retirement, Stockton held the NBA career record for assists and steals with 15,806 and 3,265 respectively.

What was John Stockton's height and weight? ›

Does John Stockton like Karl Malone? ›

SALT LAKE CITY – Utah Jazz legend John Stockton described his relationship with former teammate Karl Malone as “inseparable.”

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Author: Pres. Carey Rath

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Name: Pres. Carey Rath

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Introduction: My name is Pres. Carey Rath, I am a faithful, funny, vast, joyous, lively, brave, glamorous person who loves writing and wants to share my knowledge and understanding with you.